Q - L'infirmière
conseillère technique de l'IA nous demande des comptes sur
l’utilisation des 10%, sur notre emploi du temps. Elle veut que nous
rédigions une fiche de synthèse mensuelle pour l'utilisation du forfait
des 10 % pouvons-nous refuser ? Elle soutient que les réunions de
service appelées aussi réunions de bassin, convoquées par l'inspecteur
d'académie ou par elle, entrent dans notre forfait de 10 % ? Et aussi
les stages de formation continue ?
R - Le Comité de suivi ARTT dans son dernier état thématique des questions/réponses du 13 janvier 2003 est très clair. En ce qui concerne l'utilisation du forfait de 10%, il rappelle les termes de l'arrêté du 15 janvier 2002 : ce forfait est laissé à l'initiative de l'infirmière et sous sa responsabilité. Il précise, d'autre part, qu’en fin d'année scolaire l'infirmière présente au chef d'établissement un bilan de son activité dans le cadre général de l'élaboration des bilans d'activités annuels à partir des volets 1 et 2 du cahier de l'infirmière.
Le Bulletin officiel n°42 du 12 novembre 2015
concernant les missions infirmières réaffirme la place du chef
d'établissement comme supérieur hiérarchique et nul autre personnel de
l'EN. Il n'y a donc pas de fonctionnalité entre les différents postes
des infirmier.ères de l'EN. L'ICT, qu'elle soit départementale ou
rectorale, est une collègue au même titre qu'une autre infirmière en
poste dans un établissement lambda.
En
ce qui concerne les réunions de bassin ou les formations ou toute autre
réunion avec convocation, dans la mesure où elles interviennent durant
les horaires habituels de travail, le temps passé augmenté des temps de
déplacements dans la limite de deux heures est à décompter sur les 90%.
Q - Infirmière dans le même collège depuis 15 ans, je ne rencontrais pas de problème avec ma hiérarchie jusqu’à présent. Or, une nouvelle chef d’établissement a été affectée à la rentrée et c’est devenu la panique… C’est l’intendant qui veut tout gérer : mon emploi du temps, mes astreintes. On m’a même imposé un temps de repas obligatoire de 40mn associé aux 20mn de pause, soit une heure obligatoire à prendre de 11h30 à 12h30.
R - Le seul supérieur hiérarchique de l’infirmière est le chef d’établissement, et certainement pas l’intendant, comme le stipule le BO spécial n° 4 du 7 févr.2002, Le comité de suivi ARTT du 13 janvier 2003, ainsi que le Bulletin officiel n°42 du 12 novembre 2015 rappellent que « seul le chef d’établissement est le supérieur hiérarchique des personnels infirmiers de l'EN. Il élabore en concertation avec l’infirmière, l’emploi du temps de celle-ci ».
Les intendants n’ont de compétences que sur les emplois du temps des TOS.
Le BO spécial n° 4 du 7 févr.2002 stipule : « Les
personnels dont le temps de travail quotidien atteint six heures,
bénéficient d’un temps de pause d’une durée de vingt minutes non
fractionnable (…) Cette pause s’effectue toujours à l’intérieur de la
journée dont elle n’est pas détachable. Ce temps de pause de vingt
minutes peut coïncider avec le temps de restauration (pause méridienne)
de l’agent. ».
Ainsi, en concertation avec le chef d'établissement, il peut être envisagé d'organiser la pause du midi tel qu’énoncé dans la question. Néanmoins, ce même BO sur l'ARTT précise ceci : « L’ouverture des services au public est ainsi aménagée dans le souci d’accueillir en continu les usagers dans les meilleures conditions, notamment à l’heure de la pause méridienne. ».
C'est pourquoi, dans nombre d'établissements, les infirmier.ères de l'EN sont considéré.es être sur leur temps de travail durant la pause de midi, pouvant être dérangé.es à tout moment en cas d’urgence. Si le chef d'établissement persistait dans l'idée d'imposer une durée telle que précisée dans la question, alors l'agent serait en droit de revendiquer le fait de ne pas être dérangé sur ce temps de repos, voire de sortir de l’établissement, ce qui ne serait donc plus considéré comme du temps de travail.
Q : infirmière(s) dans un établissement avec internat. L'internat est ouvert le WE. Comment s'organisent les nuits ?
R :
En principe, l’EDT des infirmier.ères se fait en concertation avec le
chef d’établissement en début d’année scolaire en définissant les
modalités d’organisation du service. Cette organisation doit permettre
d’améliorer le service rendu aux usagers et doit tenir compte de la
présence effective des élèves.
Selon
les textes, on doit faire 3 nuits d'astreinte. Les astreintes ne sont
pas considérées comme du temps de travail effectif. L’astreinte est liée
à la concession de logement par nécessité absolue de service (NAS) et
ne permet aucune autre forme de compensation. L’obligation d’assurer
l’astreinte est indépendante des jours travaillés ou non.
Quel
que soit le nombre de nuits d’ouverture de l'internat, chaque
infirmière ne peut faire davantage de nuits d'astreinte que stipulé par
les textes, soit 3 nuits par infirmière et par semaine.
Texte de référence :